VALTAT Louis (1869-1952)
"Portrait d'une Elégante"
DESSIN ORIGINAL au Fusain et Sanguine/Papier
 Cachet du Monogramme en bas à droite
Dim: 39 x 28,5 cm
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
Authenticité certifiée
 
BIOGRAPHIE Louis VALTAT (1869–1952):
Peintre, graveur et sculpteur français — précurseur du fauvisme
I. Origines et formation
Louis Valtat naît le 8 août 1869 à Dieppe (Seine-Maritime) dans une famille aisée. Il passe son enfance à Versailles, où son père, amateur de peinture, l’encourage à développer très tôt son goût pour l’art.
En 1887, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris, dans l’atelier de Gustave Moreau, puis fréquente l’Académie Julian, où il côtoie plusieurs futurs grands noms de la peinture moderne : Pierre Bonnard, Édouard Vuillard, Maurice Denis ou encore Albert André.
Ces années de formation marquent durablement son style, mêlant rigueur du dessin académique et liberté de la couleur.
II. Premières expositions et influences impressionnistes
En 1893, Valtat expose pour la première fois au Salon des Indépendants.
Ses premières toiles, influencées par l’impressionnisme et le néo-impressionnisme (notamment Seurat et Signac), témoignent déjà d’un intérêt pour la lumière et la vibration chromatique.
Il passe plusieurs étés sur la côte normande (à Trouville, puis à Fécamp), où il peint des scènes de plage, des promenades et des paysages maritimes baignés de lumière.
III. La période d’Argelès et l’émergence du fauvisme (vers 1895–1905)
Souffrant d’asthme, Valtat séjourne entre 1895 et 1899 à Argelès-sur-Mer et Collioure, dans les Pyrénées-Orientales.
C’est là qu’il découvre la puissance expressive de la couleur pure, qu’il utilise désormais en larges aplats juxtaposés, sans souci de réalisme.
Son usage audacieux du rouge, du bleu et de l’orange anticipe de plusieurs années la révolution fauve.
En 1900, son ami Ambroise Vollard, célèbre marchand d’art, organise une exposition personnelle de ses œuvres et lui achète un grand nombre de toiles, assurant ainsi sa notoriété dans le milieu parisien.
IV. Proximité avec les Fauves
Bien qu’il ne participe pas directement au Salon d’Automne de 1905, qui consacra le groupe des Fauves (Matisse, Derain, Vlaminck), Valtat est considéré comme l’un de leurs précurseurs.
Dès la fin des années 1890, il avait expérimenté la couleur libérée du dessin, la lumière solaire du Sud, et une simplification formelle annonciatrice de ce mouvement.
V. Reconnaissance et maturité artistique
Durant les décennies suivantes, Valtat poursuit une carrière discrète mais féconde.
Il expose régulièrement aux Salons des Indépendants, au Salon d’Automne, et dans plusieurs galeries parisiennes.
Ses sujets de prédilection sont :
les paysages du Midi,
les fleurs et natures mortes,
les nus et portraits intimistes,
les scènes de la vie quotidienne, empreintes d’un charme poétique.
Son style reste constant : dessin ferme, couleur vive, composition équilibrée, souvent baignée d’une lumière méridionale.
VI. Dernières années
En 1924, il s’installe à Choisel, près de Rambouillet, où il vit et travaille jusqu’à la fin de sa vie.
Malgré une santé déclinante et une quasi-cécité dans ses dernières années, il continue à peindre.
Louis Valtat s’éteint le 2 janvier 1952 à Paris, laissant derrière lui une œuvre abondante et cohérente, célébrée pour son rôle de trait d’union entre l’impressionnisme et le fauvisme.
VII. Postérité et collection
L’œuvre de Valtat est aujourd’hui conservée dans de nombreux musées, dont :
le Musée d’Orsay (Paris),
le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris,
le Centre Pompidou,
ainsi que dans des collections publiques et privées en France et à l’étranger.