SZAFRAN Sam (1934-2019)
"Personnages attablés"
DESSIN ORIGINAL - Mine de Plomb/Papier
Signée et datée 54 (1954) en bas à droite
Dim: 27,5 x 34,5 cm
Authenticité certifiée
NB: petites taches 
 
Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
BIOGRAPHIE  Sam SZAFRAN (1934-2019)
Sam Szafran, de son vrai nom Samuel Berger, né le 19 novembre 1934 à Paris dans une famille d’immigrés juifs polonais, est un peintre et dessinateur français dont l’œuvre, marquée par une obsession pour l’espace et la mémoire, reflète les traumas de son enfance pendant la Seconde Guerre mondiale. Enfant du quartier des Halles, il échappe de justesse à la rafle du Vél’ d’Hiv en 1942 et passe plusieurs années en exil à Melbourne avec sa mère et sa sœur, où il découvre le dessin comme refuge. De retour en France en 1950, il s’inscrit à l’Académie de la Grande Chaumière à Montparnasse, où il fréquente les cafés du quartier et rencontre des figures comme Alberto Giacometti, qui devient son mentor.
Autodidacte passionné, Szafran explore d’abord le pastel et l’aquarelle, qu’il affectionne pour leur précision et leur difficulté technique, avant de se tourner vers des sujets obsessionnels : ateliers, escaliers et feuillages, souvent rendus dans des perspectives déconstruites et des espaces clos, symbolisant un ordre perdu. Dès les années 1950, il expose au Salon des Indépendants et reçoit le Prix de l’Essor en 1959, marquant son entrée dans le monde de l’art. Contrairement à l’abstraction dominante, il opte pour un figuratif psychodramatique, influencé par les surréalistes et les Nabis, avec des œuvres comme L’Atelier rue de Crussol (années 1970) ou Feuillages (1986-1989), qui capturent des espaces fragmentés et introspectifs.
Installé à Paris et Malakoff, Szafran, qui adopte le nom de sa mère en 1960, expose dans des galeries comme la Galerie Claude Bernard et reçoit le Grand Prix des Arts de la Ville de Paris en 1993. Ses œuvres figurent dans des collections prestigieuses, dont le Centre Pompidou, le Metropolitan Museum de New York et le Musée d’Orsay. Il collabore avec Henri Cartier-Bresson pour des expositions conjointes et inspire des artistes comme Zao Wou-Ki. Szafran s’éteint le 14 septembre 2019 à Malakoff, laissant un legs d’environ 1 000 peintures et dessins, célébré en 2022 au Musée de l’Orangerie par l’exposition Obsessions d’un peintre, qui met en lumière sa "folie éblouissante" selon Cartier-Bresson.