RICHIER Germaine (1902 - 1959)
"Nu féminin debout"
Fusain Signé et daté en bas à droite.
1935
Dim: 45 x 28 cm
Provenance: Collection particulière, Pays-Bas.
BIOGRAPHIE- Germaine Richier (1902 – 1959)
Naissance et formation
Germaine Richier naît le 10 septembre 1902 à Grans, près d’Arles (Bouches-du-Rhône), dans une famille modeste d’agriculteurs. Passionnée très tôt par le modelage, elle travaille la terre et observe les insectes et les animaux de la campagne provençale – une source d’inspiration qui marquera toute son œuvre.
En 1922, elle entre à l’École des Beaux-Arts de Montpellier, où elle suit les cours du sculpteur Louis-Jacques Guigues. Trois ans plus tard, en 1925, elle s’installe à Paris et intègre l’atelier d’Antoine Bourdelle à l’Académie de la Grande Chaumière. Bourdelle, ancien assistant de Rodin, devient son mentor décisif. Elle y apprend la rigueur anatomique et le travail direct sur le modèle vivant. Richier y reste jusqu’à la mort de Bourdelle en 1929.
Débuts et premières œuvres (années 1930)
Dans les années 1930, elle expose au Salon d’Automne et au Salon des Tuileries. Ses premières sculptures, souvent en terre cuite ou en bronze, représentent des nus réalistes et des portraits expressifs (ex. Buste de L’Homme au foulard, 1934). Elle réalise aussi de nombreux dessins au fusain, études préparatoires où l’on reconnaît déjà son trait nerveux et sa maîtrise du volume.
En 1936, elle épouse le sculpteur Otto Bänninger (dit Otto Charles Bänninger), d’origine suisse. Le couple vit à Paris et voyage en Suisse et en Italie. Richier commence à travailler le bronze à cire perdue, technique qu’elle affectionne pour sa précision.
L’exil suisse et la guerre (1939 – 1945)
Mobilisée par la guerre, elle fuit Paris en 1940 et s’installe avec son mari à Zurich. Cet exil marque un tournant : isolée du milieu parisien, elle explore des formes plus dépouillées et tourmentées. Elle sculpte des figures hybrides, mi-humaines mi-animales (La Fourmi, 1943 ; L’Araignée, 1946). Ses dessins deviennent plus sombres, presque expressionnistes.
Retour à Paris et apogée (1945 – 1959)
De retour à Paris en 1945, elle est révélée au grand public par une exposition personnelle à la Galerie Maeght en 1947. André Malraux, alors ministre de la Culture, la défend ardemment. Ses œuvres, désormais hybrides et fantastiques, mêlent l’humain à l’insecte, à la plante, au minéral (La Chauve-souris, 1946 ; Le Christ d’Assy, 1950 – controversé pour son aspect décharné).
Elle travaille avec les plus grands fondeurs (Susse, Valsuani) et expose internationalement :
- Biennale de Venise (1948, 1954)
- Documenta de Kassel (1955)
- Musée d’Art Moderne de Paris (rétrospective, 1956)
En 1952, elle divorce d’Otto Bänninger et s’installe dans un atelier rue de l’Université. Elle continue d’enseigner (notamment à l’Académie Ranson) et de dessiner intensément.
Postérité
Elle meurt le 31 juillet 1959 à Montpellier, à l’âge de 56 ans et est inhumée au cimetière de Vence (Alpes-Maritimes), près de Matisse et de Chagall.
Germaine Richier est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes sculptrices du XXe siècle, aux côtés de Giacometti et de Louise Bourgeois. Son œuvre, à la croisée du réalisme, de l’expressionnisme et du surréalisme, explore la fragilité de l’être humain face à la nature et à la guerre.
Expositions majeures posthumes
- Centre Pompidou, Paris (1996, 2014)
- Fondation Maeght, Saint-Paul-de-Vence (2007)
- Kunsthaus Zürich (2022)
- Musée Picasso, Antibes (2023)
Records de vente
- La Montagne (1955-56, bronze) : 3,2 millions d’€ (Christie’s, 2019)
Citation emblématique : « Je ne cherche pas à faire beau, je cherche à faire vrai. » — Germaine Richier
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
RICHIER Germaine (1902 - 1959) "Nu féminin debout" Fusain Signé, 1935
Livraison gratuite en France Metropolitaine

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