MORAIN Louis (1835-1912) (attribué à)
"Nu au drapé"
Fusain et Pastel/Papier
Monogrammé L.M.
(vers 1890-1900)
Cachet "Vente SCOWY (?)" (certainement un cachet d'atelier ou de collection
Dim:  42x31,3 cm
(léger pli transversal à noter)
 
BIOGRAPHIE Louis Morin (1835-1912)
Louis Morin est un maître discret de l’académisme français, connu pour ses nus sensuels et élégants, et son rôle de pédagogue à l’Académie Julian (forme des générations d’élèves, dont Henri Matisse, Émile Bernard, et des Américains comme Robert Henri, à des nus dynamiques et expressifs (traits rapides au fusain, rehauts pastel pour chairs et drapés).
Ses dessins, souvent monogrammés "L.M.", sont des pépites pour les amateurs de dessin XIXe.
Style : réalisme sensuel, poses théâtrales, papier texturé – comme dans le dessin que nous proposons ici (vers 1890-1900).
Ses dessins d'études de nu (40-50 cm) sont fréquents avec monogramme identique. 
 
Naissance et formation
Né le 12 mars 1835 à Paris (France).
Fils d’un artisan ébéniste, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1853 dans les ateliers de François-Édouard Picot (élève d’Ingres) et de Charles Gleyre.
Formé au dessin académique : anatomie, drapés, modelé classique. Il excelle dans les études de nu et les compositions mythologiques.
Carrière artistique
Débuts (1860-1870) : Participe aux Salons de Paris avec des toiles historiques et des portraits.
Médaille de 3e classe au Salon de 1868 pour “Jeune fille à la fontaine”.
Spécialisation (1870-1890) :
Se concentre sur le nu féminin académique, thème dominant de son œuvre.
Travaille au fusain, pastel et encre pour des études rapides, vendues à des amateurs ou élèves.
Style : réalisme sensuel, poses gracieuses, drapés fluides, modelé doux (influence Ingres + Bouguereau).
Œuvres majeures :
“Baigneuse au drapé” (1875, huile, collection privée)
“Étude de nu de dos” (vers 1890, fusain/pastel, nombreuses variantes)
“Vénus endormie” (1892, sculpture en marbre, Musée de Rouen)
Pédagogue influent
Professeur à l’Académie Julian (1880-1910). Sa méthode : insister sur l’anatomie, le mouvement et la lumière.
Fin de vie et postérité
Retraite à Barbizon (1905-1912) : Continue à dessiner des nus et paysages.
Décède le 27 novembre 1912 à Paris, à 77 ans.
Héritage :
Redécouvert dans les années 1980 grâce à la mode des dessins d’atelier XIXe.
Ses études de nu au fusain/pastel (30-50 cm) sont très recherchées par les collectionneurs de l’École française.