LUCE Maximilien (1858-1941) (Attribué à)  
"Quai de Seine animé"
Fusain/Papier. 
Signé en bas à droite
Dim: 40 x 60 cm
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
Biographie de Maximilien Luce (1858-1941)
Peintre néo-impressionniste, anarchiste et graveur français
Maximilien Luce est un peintre de la lumière et du travail, passé du néo-impressionnisme rigoureux à une touche libre et vibrante. Engagé anarchiste, il a immortalisé Paris ouvrier, la Seine et les chantiers avec une palette lumineuse. Ses fusains de quai sont des icônes du dessin français fin XIXe.
“Je peins ce que je vois, et je vois la beauté dans le travail.” – Maximilien Luce
 
Naissance et jeunesse
Né le 13 mars 1858 à Paris (18e arrondissement), dans une famille modeste.
Fils d’un employé de chemin de fer, il grandit dans le quartier populaire de Montmartre.
1872-1876 : Apprenti graveur sur bois chez Eugène Froment (atelier de reproduction).
Apprend la gravure, la lithographie et le dessin technique.
1876 : Entre à l’École des Arts Décoratifs (soir).
1877-1879 : Service militaire à Poitiers → premiers paysages au fusain.
Débuts artistiques et néo-impressionnisme (1880-1895)
1881 : Rencontre Camille Pissarro → initiation au pointillisme.
1884 : Adhère au groupe des Indépendants avec Seurat, Signac, Cross.
Participe aux Salons des Indépendants (1884-1895).
1887 : Expose à la 8e exposition impressionniste (invité par Pissarro).
Style :
Divisionnisme strict (petits points de couleur pure).
Thèmes : paysages urbains (Seine, Paris), ouvriers, chantiers.
1894 : Voyage en Belgique et Hollande → séries de ports et canaux.
Engagement anarchiste (1894-1905)
1894 : Impliqué dans le procès des Trente (anarchistes).
Condamné à 2 mois de prison à Mazas pour ses dessins dans La Revue anarchiste.
Collabore à des journaux libertaires : Le Père Peinard, La Guerre sociale.
1902 : Élu président de la Société des Artistes Indépendants (jusqu’en 1919).
1905 : Voyage en Bretagne (Camaret) → série de marines pointillistes.
Maturité : liberté chromatique (1905-1920)
1908 : Abandonne progressivement le pointillisme pour une touche plus large.
Palette plus vive, formes synthétiques.
1914-1918 : Mobilisé comme camoufleur à l’arrière.
Dessine des scènes de guerre au fusain.
1917 : Séjour à Saint-Tropez → séries de plages et ports méditerranéens.
Dernières années et postérité (1920-1941)
1920-1930 :
Vit entre Paris, Rolleboise (Yvelines) et Camaret.
Thèmes : paysages industriels, bords de Seine, ouvriers au repos.
1934 : Rétrospective à la Galerie Druet (Paris).
1940 : Refuse de collaborer avec les Allemands → se retire à Rolleboise.
Décède le 7 février 1941 à Paris, à 82 ans.
Palette : Bleus profonds, ocres, verts lumineux – “peinture de la lumière ouvrière”.
Collections : Musée d’Orsay, Petit Palais, MoMA