Ferdinand DESNOS (1901-1958)
"Profil d'Homme aux lunettes" (Autoportrait?)
Fusain/Papier  
Signé  
Dim:  13X10 cm
Provenance : Francis Briest, 05/02/1992, Collection particulière
 
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
BIOGRAPHIE - Ferdinand DESNOS (1901-1958)
Ferdinand DESNOS, né le 29 juillet 1901 à Pontlevoy (Loir-et-Cher) et mort le 16 novembre 1958 à Paris, était un peintre français autodidacte, associé à l’art naïf. Issu d’une famille modeste de boulangers puis vignerons, il grandit dans un environnement rural qui marqua profondément son œuvre. Encouragé par sa mère, qui lui offrit sa première boîte de couleurs à neuf ans, il développa dès l’adolescence un goût pour le dessin et la peinture, qu’il pratiquait en parallèle de son rôle dans un orchestre de jazz local. Ses premières huiles, réalisées en 1919, dépeignaient des scènes de la campagne tourangelle, reflétant une vie simple et joyeuse.
Marié en 1923, il s’installa à Montrichard, où naquirent ses quatre filles, mais sa santé fragile et les contraintes financières l’obligèrent à multiplier les métiers instables. En 1930, après une période de misère, il s’établit à Paris, travaillant comme électricien au Petit Parisien et chez un marchand de jouets, où il réalisa un portrait sur isorel. C’est grâce au critique d’art Fritz-René Vanderpyl qu’il exposa au Salon des Indépendants dès 1931, marquant le début de sa reconnaissance. Touché par la tuberculose en 1933, il retourna en Touraine, affrontant des années de privations et le deuil d’une de ses filles, avant que la guerre n’inspire des œuvres tragiques. En 1942-1943, la Galerie La Boétie lui consacra deux expositions personnelles, toutes ses toiles étant achetées par un industriel.
L’après-guerre fut marqué par des pertes familiales, notamment celle de son frère et de son cousin, le poète surréaliste Robert Desnos, avec qui il entretenait une amitié. En 1948, il transforma une loge de concierge à Pontlevoy en atelier avec sa famille. Sa toile La Cène sur la Seine (1954), mêlant une scène biblique à des portraits d’artistes, fut saluée par la critique et est aujourd’hui déposée au Centre Pompidou. Miné par la maladie, il mourut après une opération en 1958, laissant une œuvre poétique et originale, redécouverte posthumément dans des rétrospectives comme celle du Musée des beaux-arts de Tours (1963).