Alexander KING (1900-1965)
"An Interpretation, A Credo and Ten Drawings"
New York : Boni & Liverlight, 1926
Première édition
Rare exemplaire de ce Portfolio de 10 Estampes à l'Encre Noire (détachées, chacune d'environ 30,5 x 23 cm); Catalogue pour une exposition publique de ses œuvres, qui s'est tenue du 18 au 20 novembre 1926 dans les bureaux new-yorkais des éditeurs Boni et Liverlight. Remarquable et représentatif de l'engagement de l'éditeur pour les sujets controversés et potentiellement obscènes.
WorldCat n'en présente que trois exemplaires en bibliothèque (UPenn, Baltimore Museum of Art et Cleveland Public Library)
 
NB: Remise en mains propres possible à la galerie (Paris 6ème)
 
BIOGRAPHIE:
Alexander KING (1900-1965) est un illustrateur, auteur et personnalité médiatique américaine d’origine autrichienne, connu pour son humour et ses mémoires excentriques. Né Alexander Koenig (ou Konig) le 13 novembre 1900 à Vienne, alors dans l’Empire austro-hongrois, il est le fils unique de Karl Gabriel Konig, chimiste, et de Malvine Breuer, dans une famille juive. Expulsé de l’école primaire pour « conduite inexplicable », il est envoyé dans un collège jésuite à Vienne. En 1913, ses parents immigrent à New York, où King fréquente les écoles publiques du Lower East Side, puis étudie à la Cooper Union et à la Sorbonne.
Dès 1917, il commence à dessiner, travaillant comme caricaturiste pour The Big Stick, un hebdomadaire juif humoristique, puis pour le journal socialiste Call et Smart Set, encouragé par les éditeurs H. L. Mencken et George Jean Nathan. Naturalisé américain en 1920, il expose ses peintures chez l’éditeur Horace Liveright, qui l’engage pour illustrer des livres. Dans les années 1920, il illustre des œuvres comme The Emperor Jones d’Eugene O’Neill et The Complete Works of François Villon. En 1928, il publie The Gospel of the Goat, un recueil de 30 lithographies.
King connaît un succès littéraire dans les années 1950 avec ses mémoires. En 1958, Mine Enemy Grows Older devient un best-seller, le propulsant sur The Tonight Show de Jack Paar, où il devient un invité régulier, apprécié pour ses anecdotes drôles et décalées. Suivent May This House Be Safe from Tigers (1960), I Should Have Kissed Her More (1961), et Is There a Life After Birth? (1963), bien que ses œuvres ultérieures soient jugées moins spontanées, avec une tonalité plus crue et misanthrope. En 1960, il traduit et illustre Alexander King Presents Peter Altenberg’s Evocations of Love, rendant hommage à un journaliste viennois oublié. Il publie également The Great Ker-plunk (1961), un livre pour enfants illustré par son fils Robin, et enregistre des albums comme Love and Hisses.
Avec sa femme Margie, il anime Alex in Wonderland sur Channel 13 à New York. King meurt d’une crise cardiaque le 16 novembre 1965 à l’hôpital Lenox Hill, à Manhattan, un jour après la sortie de son dernier livre, Rich Man, Poor Man, Freud and Fruit, et une apparition télévisée pour le promouvoir. Marié cinq fois selon ses dires, il laisse un héritage de conteur exubérant et d’artiste polyvalent.