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COTTAVOZ André (1922-2012)

"Paysage"

Feutre/Papier

Signé et daté 59 en bas à droite

Dim: 50 x 63,5 cm (à vue)

NB: Remise en mains propres possible  à la galerie (Paris 6ème)

 

BIOGRAPHIE: André COTTAVOZ (1922-2012)

André Cottavoz, né le 29 juillet 1922 à Saint-Marcellin (Isère), au pied du Vercors, est un peintre et lithographe français, figure emblématique de l'École de Lyon et membre du groupe des sanzistes. Fils d'une modiste passionnée d'art, il grandit dans un milieu modeste qui encourage sa vocation précoce. Surnommé « Doudou » par sa grand-mère, il s'éteint le 8 juillet 2012 à Vallauris, dans les Alpes-Maritimes, à l'âge de 89 ans, laissant une œuvre foisonnante marquée par une quête lumineuse et charnelle de la peinture.

Jeunesse et formation

Dès l'âge de 14 ans, André Cottavoz est attiré par la peinture : il copie un paysage de L'Illustration et connaît une révélation devant une reproduction de Van Gogh dans une vitrine à Romans-sur-Isère. Soutenu par sa mère, il intègre en 1939 l'École des Beaux-Arts de Lyon, où il étudie sous l'égide de maîtres comme Jean Couty. Sa formation est brutalement interrompue en 1942 par le Service du Travail Obligatoire (STO) : enrôlé à 20 ans, il est déporté en Autriche, où il continue à peindre en secret, mais perd la plupart de ses œuvres. Libéré fin 1944, il reprend ses études et, remotivé par sa mère, s'installe à Lyon pour achever sa formation.

Carrière et style artistique

Dès 1945, Cottavoz expose pour la première fois, marquant le début d'une carrière prolifique. En 1948, avec des camarades comme Jean Fusaro, Jacques Truphémus, André Lauran et Philibert Charrin, il fonde le mouvement des sanzistes (de « sans-isme », refus des étiquettes artistiques comme l'impressionnisme ou le cubisme). Ce groupe, lié à la Nouvelle Figuration de l'École de Lyon, prône une peinture « en lumière », jaillissante de l'intérieur de la toile, loin du provincialisme académique. Cottavoz en devient un pilier, appliquant ces principes à travers une matière épaisse et sculptée au couteau, en tons pastel crayeux et superpositions sensuelles qui renforcent la profondeur et la luminosité.

Son style, figuratif mais puissant, presque charnel, capture des paysages méditerranéens (Toscane, Alpilles, plages de Cannes, Vieux Lyon), des scènes urbaines et des natures mortes. Influencé par Van Gogh et les maîtres lyonnais, il fusionne impressionnisme, fauvisme et cubisme pour une vision personnelle, où la lumière « jaillit de l'argile » (selon Frédéric Dard). À partir de 1966, il diversifie ses techniques : lithographies (notamment pour illustrer des livres comme L'Odyssée de Kazantzakis ou Pas d'orchidées pour Miss Blandish de Chase), céramiques (avec Roger Collet), gravures et émaux sur plaques. En 1957, sa rencontre avec le galeriste japonais Kiyoshi Taménaga ouvre les portes de l'Asie, où il expose et crée une monumentale Vue du mont Fujiyama (5 x 5 m) en 1960.

Cottavoz s'installe progressivement sur la Côte d'Azur (Antibes en 1968, Vallauris en 1972), tout en maintenant des liens avec Paris. Ami de critiques comme Raymond Cogniat et Georges Besson, il navigue avec aisance entre salons et galeries internationales, illustrant des ouvrages littéraires et participant à des commandes publiques.

Œuvres notables et reconnaissance

Parmi ses œuvres phares : La cueillette de la fleur d'oranger (1969, Musée des Beaux-Arts de Lyon), Bateaux pavoisés (1954, Mairie de Menton), Lyon sous la pluie (1960), Orage à San Gimignano (1997), ou Plage de Cannes (1995). Ses toiles figurent dans de nombreux musées : Musée des Beaux-Arts de Lyon, Musée Magnelli (Vallauris), Musée de Menton, ainsi qu'au Japon (Tokyo Silver Tower) et à l'étranger (Téhéran, Alger).

La reconnaissance culmine avec le Prix Fénéon en 1953 (Université de Paris), un prix à la Biennale de Menton en 1950, et une bourse au concours national de peinture en 1949. Il expose dans des lieux prestigieux : Salons des Indépendants, d'Automne, des Tuileries (1952-1958), Galerie Kriegel (Paris, 1965-1971), Galerie Matignon (1980), ou encore au Château de Hauterives (rétrospective 1997). Des rétrospectives majeures suivent : Musée Magnelli (2005), Maison forte de Vourles (2014), Espace Jean-Salles (2016). 

André Cottavoz reste un passeur entre tradition lyonnaise et modernité méditerranéenne, célébré pour sa « pâte sensuelle » qui illumine le quotidien. Son legs, enrichi par des hommages comme celui de Frédéric Dard, perdure dans les collections publiques et privées, témoignant d'une carrière libre et féconde.

COTTAVOZ André (1922-2012) "Paysage" Feutre/Papier Signé et daté 59

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